• LE DIAMANT

    Le Diamant est une commune du sud-ouest de la Martinique. Elle porte ce nom en référence au célèbre rocher présent en face de la ville, appelé "Rocher du Diamant".

  • 4/04/2019

    Lors d'une journée de grève à l'école en avril, j'en ai profité pour emmener les enfants en balade au Diamant, et visiter le petit musée de cette ville : le musée du père David. 

    Le père David, comme d'autres ecclésiastes envoyés en mission en Martinique (père Labat, père Pinchon qui a aussi un musée à son nom à Fort-de-France), était un passionné d'objets archéologiques, et d'oiseaux, et il ne manquait pas lors de ses temps libres d'explorer l'île pour chercher des objets, et approfondir ses connaissances sur la faune. A sa mort (en 1998), il a légué ses collections à la ville, qui sont maintenant exposées ici.

     

    A côté de la petite collection d'objets, l'autre partie du musée est consacré au rocher du Diamant : tout un pan de mur est dédié à une exposition permanente détaillant les caractéristiques du rocher, sa faune et sa flore... C'est très clair et enrichissant!!

    Il y a même une petite reproduction d'une face du rocher, avec des faux oiseaux qui nichent dedans...

    Mais pour moi l'intérêt réel de ce musée, c'est la visite virtuelle du rocher, en direct (!) grâce aux caméras vidéo placés à différents endroits sur le rocher... Il faut savoir que l'accès au rocher est interdit au public, on peut seulement s'approcher autour en bateau. En fait l'animatrice du musée nous montre les vidéos en direct du rocher, en expliquant ce que l'on voit :  elle peut téléguider les caméras, ce qui permet d'avoir un réel tour d'horizon !!

     

    Elle nous a aussi présenté les différents oiseaux présents sur le rocher, ce avec des morceaux de films pré-enregistrés : Noddi brun, Sterne bridée, Fou brun, Phaéton à tête rouge, Frégate superbe... C'était top !!

    Alors c'est vrai que si vous ne faites que passer rapidement dans ce tout petit musée, vous serez déçus... Mais pouvoir visiter virtuellement le rocher avec l'hôtesse d'accueil (il y a des heures de visite!) est vraiment très intéressant... Surtout pour une amoureuse du Rocher du Diamant comme moi!!!

    NB : il existe un site Internet dédié au rocher du Diamant, où l'on trouve différentes informations, et où sont connectées normalement les caméras installées dessus...(sauf qu'actuellement les liens pour les vidéos des caméras ne fonctionnent pas)   :-( 

    >>  http://www.rocherdudiamant.com/

     


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  • Pour continuer sur ce que l'on peut voir au Diamant, petit focus sur une curiosité : la maison du Bagnard. Celle-ci se trouve juste après le mémorial Cap 110, en contrebas de la route, et elle est libre d'accès. C'est une petite maison en bois, colorée, où vécut un ancien bagnard, sculpteur.

    Alors bien sûr, ce qui est intéressant, c'est l'histoire autour de cette bicoque, qui est racontée sur un panneau explicatif : pour résumer, cette maison a été construite dans les années 60 par Médard Aribot, qui y vécut jusqu'à sa mort en 1973. Ce dernier avait été envoyé au bagne en Guyane pour avoir sculpté un buste à l'effigie du colonel de Coppens (propriétaire de la distillerie de Dizac, et candidat à la mairie) : ce fameux buste aurait été brandi lors d'une émeute en 1925, émeute qui se termina par la mort du-dit colonel et son escorte de neuf gendarmes.

    Libéré après la fermeture du bagne de Guyane en 1945, Médard Aribot demanda à être rapatrié en Martinique en 1953. Il finit donc sa vie dans cette toute petite maison, face au rocher du Diamant.


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  •  Je voulais vous parler aujourd'hui d'un de mes lieux préférés sur l'île, à savoir la ville du Diamant... C'est une commune vraiment charmante, où j'ai toujours plaisir à me retrouver, que ce soit pour voir le rocher du Diamant, circuler dans la petite rue centrale, ou profiter de sa plage... Quand on arrive au Diamant (en venant du côté Ste-Luce/Rivière Salée), la première chose à faire est de s'arrêter au point de vue à l'entrée de la ville : d'ici on a une jolie vue sur le Rocher, le morne Larcher, et la longue plage (je vous présenterai cette dernière dans un autre article).

    En arrivant au centre de la ville, on retrouve bien sûr l'église, nommée St-Thomas : classée monument historique depuis 1979, elle a été détruite auparavant deux fois par des ouragans. Elle possède une très jolie charpente en bois.

     

    Derrière l'église se trouve le petit musée du Père David (je ferai un article à part), et devant ces deux bâtiments, on trouve une grande place aménagée, où il y a notamment le monument aux morts, et de laquelle part le grand ponton du Diamant.

     

    Sur cette place, on trouve aussi un totem creusé, spécialement disposé pour diriger le regard sur le rocher du Diamant : et donc avoir la même photo que tout le monde du rocher dans un œilleton !! :-)

     

    On peut ensuite longer la rue principale, bordée de boutiques et restaurants. Plus loin, on arrive au marché couvert, qui est une halle de construction assez récente, en bord de mer. On peut y acheter des petits plats cuisinés à emporter (pas testés!).

     

    Et si vous poursuivez votre route, vous longerez la très longue et belle plage du Diamant (mais dangereuse), une vraie carte postale...

     


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  • Visite du 25/02/2017

    Sur la commune du Diamant, un lieu particulier est à découvrir : le mémorial de l'Anse Caffard, appelé aussi Cap 110. Il s'agit de statues colossales érigées face à la mer.

    Ce mémorial a vu le jour en 1998, pour la commémoration du 150ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage ; les statues ont été conçues par un artiste martiniquais, Laurent Valère. 

      

    L'histoire de ce lieu est expliqué à l'entrée du site : dans la nuit du 8 au 9 avril 1830, un bateau de traite clandestine s'échoue sur les rochers de l'Anse Caffard, et est totalement détruit. On retrouvera 46 cadavres le lendemain : les corps des marins-négriers (blancs) furent enterrés au cimetière, et ceux des esclaves (noirs africains) "à quelques distances du rivage". Il y eut aussi 86 survivants, esclaves, qui posèrent un problème juridique : la traite était interdite, mais ils ne pouvaient être déclarés libres. Ils furent envoyés au bagne à Cayenne...

    Cette histoire tragique constitue aussi le dernier naufrage de navire négrier de l'histoire de la Martinique. Elle a une dimension historique et symbolique forte, par rapport à la période d'esclavagisme, d'où la création de ce mémorial imposant.

     


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